Absence et présence est une exposition des peintures récentes de Verona Sorensen et Kakim Goh qui explorent les thèmes de l’absence et de la présence. S’appuyant sur ces concepts, les artistes réfléchissent sur la danse de la vie et de la mort, confrontent la forme et l’informe, chevauchant les frontières entre l’abstraction et la figuration, traitant de la mémoire et de l’expérience.

Née à Montréal d’une mère originaire des Philippines et d’un père canadien originaire des pays scandinaves, soit le peintre David Sorensen, l’artiste Verona Sorensen, baccalauréat en arts visuels et spécialisation en théâtre de l’Université Concordia en mains, entreprend sa carrière de peintre lorsqu’elle est invitée comme apprentie avec le collectif d’art «Dormice» à Florence, en Italie. Après 2 années de formation en Italie, elle déménage à Ajijic, au Mexique, afin d’étudier la peinture à l’encaustique. Suite au décès de son père en 2011, Verona entreprend un voyage en Inde et aux Philippines…un rite de passage imposé par l’absence de son père – l’absence de sa présence. La série présentée à la maison de la culture du Plateau-Mont-Royal capture les couleurs et les textures observées lors de son voyage spirituel en Asie. Ses toiles s’inspirent des surfaces des portes et des murs délabrés; témoins du passage du temps. Imprégnées par la beauté du vécu, ces surfaces représentent la profondeur de l’existence humaine et ses multiples couches. Son travail s’érige en analogie de la condition humaine: les épreuves et les triomphes, l’ombre et la lumière.

Né à Singapour dans une famille d’artistes, puis habitant en Malaisie, à Vancouver, Terre-Neuve, l’artiste et performeur en arts visuels Kakim Goh étudie la peinture à l’huile et la gravure avec la colonie
d’artiste de San Miguel de Allende au Mexique. Kakim réside à présent à Montréal, où, après avoir complété un baccalauréat en arts visuels à l’Université Concordia, il travaille principalement avec la peinture et le dessin. Observant cette lutte pour s’adapter à un monde moderne qui change constamment, l’artiste se questionne: «Sommes-nous réellement présents?»

Kakim a conçu sa série de peintures Absence et présence telle une improvisation à propos de la mémoire, du lieu, de la lignée et de l’évolution de la culture en réponse aux perpétuels changements. Les toiles sont des représentations d’espaces imaginaires habités par la famille et les amis. Elles sont des poèmes symphoniques dédiés aux morts et aux vivants. Elles sont des espaces où des batailles idéologiques sont menées; celles des épicentres de la douleur et du désir. Les toiles de Kakim Goh sont des odes à ce qui est aimé, perdu, gagné et sacrifié dû aux constants caprices du vent changeant de notre société.

Le vernissage d’ouverture sera ensoleillé par la présence de Komang Swijani, native de Bali, qui exécutera une danse balinaise intitulée Parade amoureuse d’oiseaux.