Exposition – நாம் : Le divin peut-il parler ?
Mémoire, résistance et le sacré – les récits de résilience et de divinité du quotidien effacé des femmes et des hommes tamouls.
Le vernissage le 4 mai à 15h de l’exposition நாம் : Le divin peut-il parler ? Fragments et échos des voix tamoules d’Eelam est une occasion unique de découvrir des œuvres qui célèbrent les voix tamoules en présence de l’artiste Brintha Koneshachandra. Une visite guidée de l’exposition sera proposée à 15h30.
Description
L’exposition நாம் : Le divin peut-il parler ? Fragments et échos des voix tamoules d’Eelam dévoilés est un acte de mémoire, de résistance et de révélation. Ancrée dans l’identité collective de “நாம்” (Naam)—Nous—elle invite les spectateurs à entrer dans un espace décolonial où l’histoire, la spiritualité et les expériences vécues se rencontrent.
La question « Le divin peut-il parler ? », inspirée par l’interrogation critique de Gayatri Spivak, devient une lentille à travers laquelle nous explorons des voix souvent réduites au silence ou effacées. Ici, le divin n’est pas distant ; il réside en chaque individu, en particulier dans les récits des femmes et des hommes tamouls qui incarnent résilience, force et divinité dans leur quotidien.
Les fragments présentés dans cet espace—qu’il s’agisse de calligraphies, d’illustrations ou de collages d’archives—reflètent la multiplicité de l’expérience tamoule. De la déclaration de la Résolution de Vaddukkoddai à la célébration de la faune, de la flore, des noms sacrés et de la divinité, ces œuvres tissent une narration de résistance et d’identité. Elles honorent les voix qui persistent : dans les rythmes du tamoul parlé, dans l’imagerie du sacré au quotidien, et dans la défiance d’une bibliothèque brûlée mais jamais oubliée.
Il ne s’agit pas seulement d’une exposition—c’est un dialogue entre mémoire et présent, entre le sacré et l’ordinaire. C’est une invitation à témoigner de la manière dont les voix tamoules, fragmentées mais résilientes, peuvent réaffirmer leur place dans la narration de la résistance et de la survie.
Horaires d'ouverture
L’exposition est visible du 24 avril au 28 mai :
- Lundi, mardi, jeudi et vendredi : 10h à 17h
- Le mercredi et samedi : 12h à 18h
Média
Brintha Koneshachandra
Brintha Koneshachandra est une artiste multidisciplinaire — artiste visuelle, poète et comédienne au sein de la troupe de théâtre Les Tisseuses. Originaire de l’Eelam Tamoul, ses œuvres se situent à la croisée des thématiques de la féminité, de la résistance, de la libération, de la nature, de la culture et de l’identité Tamoule d’Eelam. Inspirée par les théories décoloniales portées par le vécu et les expériences de son peuple, elle explore les récits marginalisés, notamment ceux des femmes tamoules et de sa communauté diasporique.
Ancrer et créer pour se souvenir. Raconter, comme une forme de résistance. Toutes ses formes de création se nourrissent les unes des autres, créant une œuvre où mémoire, résistance et poésie s’entrelacent.
Elle a collaboré avec des magazines et maisons d’édition tels que Herizons, This Magazine, Remue-Ménage, Tête Première, et Larousse et des entités telles que le FAA, Tamil Youth Organization, FTA. Elle décroche notamment le prix 30 under 30 du Tamil Heritage Month Council en 2022 reconnaissant son dévouement et son talent. Dans la vie, elle est chargée de projets en ÉDI et a une pratique d’historienne.
le Gesù
Le Centre de créativité du Gesù offre aux publics et aux artistes des espaces et des expériences qui inspirent, qui favorisent le questionnement et provoquent des rencontres dans le but de favoriser l’expression et l’accessibilité à l’art.
Avec
Brintha Koneshachandra
