Créé dans le cadre d’une résidence au Laboratoire nouveaux médias d’OBORO, Orchestre sauvage de sons inédits et manipulés avec soin est une performance qui allie l’homme et la machine ou l’homme et sa machine transformée. Dès lors, l’installation sera autonome et s’orchestrera d’une façon légitime comme dans un spectacle automate. 

L’expérience visuelle et auditive se veut une boucle infinie de sons perplexes qui s’entremêlent pour créer un tourment sonore, une comptine d’enfant en rêve. L’artiste présente un orchestre automatique de claviers transformés, jouets et bidules enfantins modifiés appuyés par des sons organiques avec une amplification déformée par l’artiste. L’idée est de modeler chaque élément comme s’ils étaient les musiciens d’un orchestre, donnant ainsi un sens à des sons déjà créés mais altérés par l’homme. 

Un sérieux mélange entre l’enfance et la maturité d’un adulte qui ne pense qu’à détruire un son pour en faire une catastrophe. Dans ce tourbillon sonore, il aura aussi un enregistrement sur cassette des conversations de ses grands-parents en chant et dialecte Tai Dam. 

Chittakone a développé son univers sonore à partir de sons organiques (field recordings, manipulation de cassette et amplification), sons analogues par des synthétiseurs vintages/modulaires, pédales d’effets et fabriquées à la main tout en rendant hommage à ses origines laotiennes et asiatiques dans ses recherches sonores.