Cette année, nous collaborons avec le Festival Image Forum et The Japan Foundation, Toronto pour vous présenter cinq courts-métrages réalisés par des cinéastes japonais·es innovateur·rice·s. Par la suite, Image Forum présentera en retour les œuvres d’artistes d’ici lors de sa programmation 2022 au Japon.
La projection des courts-métrages sera suivie d’une discussion avec Koyo Yamashita, le commissaire d’Image Forum, pour clôturer l’événement.
*Les courts-métrages seront présentés en langue originale japonaise avec sous-titres anglais, le cas échéant.
Ce court-métrage a été tourné à l’aide de prises de vue à intervalles en continu afin de filmer de multiples images du soleil couchant sur une pellicule de 16 mm. Le tournage a été effectué à partir du même emplacement et dans le même angle de vue, pendant une durée totale de cinq ans. Aucune copie numérique n’a été employée — le soleil qui apparaît a été filmé sur pellicule. Il s’agit à la fois d’un enregistrement des jours qui passent et d’un acte créatif d’image personnelle, ne pouvant ni l’un ni l’autre être définis. C’est exactement comme peindre un tableau.
Une employée intérimaire se plaint à une grande entreprise concernant une fuite de données personnelles. Cette pierre lancée par un David moderne en direction du Goliath corporatif lui est renvoyée sous forme d’excuses mécaniques. Présentant une réalisation qui refuse de présenter des généralités sur les gens vulnérables et l’engagement émotionnel, ce film révèle non pas les personnages qui y apparaissent, mais plutôt l’auditoire lui-même. Il s’agit d’une œuvre remettant en question les conditions requises pour être humain dans les circonstances difficiles d’aujourd’hui qui nous privent de notre créativité.
Un feu de circulation tourne au rouge et une vague de personnes se met à traverser la rue lorsque la signalisation piétonnière devient verte. Cette œuvre crée un montage de photogrammes individuels filmés sur pellicule, illustrant une grande diversité de « piétonniers » à divers moments et différents endroits. Cette série étourdissante d’images et de sons suscite une impression curieusement agréable. Voici la toute dernière œuvre de Kazuhiro Goshima, un cinéaste dont les images expérimentales déconstruisent et réinventent les sens humains.
Voici la toute dernière œuvre de Hirotoshi IWASAKI, encensé tant au Japon qu’à l’étranger pour la cohérence de son style et son utilisation de la rotoscopie. Un homme plonge dans l’eau, des femmes dansent main dans la main, un garçon et un chien remuent dans leur sommeil, une femme marche et un homme travaille à une ferme. Nous regardons les mouvements de ces humains et ces animaux se répéter sur un écran séparé en plusieurs segments, parfois inversés à la verticale ou à l’horizontale. De cette confusion émerge une résonance absolument exquise.
La toute dernière œuvre de Yuri MURAOKA, basée sur un poème rédigé pendant la crise du COVID-19, révèle les difficultés rencontrées par l’artiste et sa famille alors qu’elle continue de travailler sur ses créations tout en étant aux prises avec la schizophrénie. Le masque qu’elle porte pour se protéger du monde devient rapidement un écran sur lequel ses diverses œuvres antérieures sont projetées. Ce film « autoportrait » percutant a remporté le Grand Prix à la 67e édition du Festival international du court métrage d’Oberhausen.
Diplômé au cycle supérieur de l’Université Zokei de Tokyo ainsi que du Institute of Moving Image d’Image Forum. Ses œuvres principales comprennent Dance (2009), EDEN (2011) et For Rest (2017).
Le corpus diversifié des œuvres de Sung Nam Han comprend la production et l’exposition d’images en mouvement monobande, d’installations cinématographiques et d’œuvres de réalité augmentée, ainsi que des performances de cinéma, de théâtre et de danse fondées sur le concept du « superlinéaire ». Au cours des dernières années, elle a exposé différentes formes d’art axées sur le médium cinématographique et présentant le visionnement d’images filmées sur fond bleu, qui se transportent et se portent. Elle travaille comme directrice du Interdisciplinary Art Festival Tokyo depuis 2014.
Né à Shizuoka en 1969, GOSHIMA crée des films et des installations artistiques visant à reconstruire la représentation visuelle et les principes cinématographiques. Ses œuvres principales comprennent un film tridimensionnel unique intitulé Shadowland (2013), ainsi que This May Not Be a Movie (2014), un dispositif physique de caméra modifiée qui enregistre des vidéos sans l’enchaînement de photogrammes typiques.
IWASAKI (né en 1981 à Ibaraki) est titulaire d’un doctorat en beaux-arts. En faisant contraster l’animation par rotoscopie avec les mouvements artistiques du 20e siècle (le surréalisme, par exemple), IWASAKI a réussi à élaborer sa propre théorie sur la rotoscopie et continue d’expérimenter et de faire progresser cette étude. Ses œuvres notables comprennent également DARK MIXER (2014).
Née à Tokyo en 1981. Mère de deux enfants. Diplômée du Institute of Moving Image d’Image Forum. Ses œuvres sont principalement axées sur des « autoportraits », où elle se met elle-même en scène et joue différents rôles. Ses créations notables comprennent, entre autres, Schizophrenia (2016) et Transparent, the world is (2019). Elle travaille à la création de ses œuvres poétiques depuis 2018.
Shinya Isobe – Réalisateur
Sung Nam Han – Réalisatrice
Kazuhiro Goshima – Réalisateur
Yuri Muraoka – Réalisatrice
Hirotoshi Iwasaki – Réalisateur
Koyo Yamashita – Commissaire