En moins de vingt ans, le cinéma iranien s’est imposé dans tous les festivals internationaux. Un cinéma original, possédant ses codes, ses références, son esthétique, ses auteurs et qui est devenu un vecteur d’expression essentiel à la société civile.

Depuis deux décennies, l’Iran connaît indéniablement une éclosion cinématographique sans précédent. Mais aujourd’hui, les noms d’Abbas Kiarostami, de Shahid Saless, de Mohsen Makhmalbaf ne suffisent plus, en dépit de leur grande notoriété internationale, à rendre compte d’une création iranienne extrêmement diverse.

Ce sera l’occasion de découvrir ce qui se fait en matière de création cinématographique, au-delà des frontières iraniennes, par ces talentueux cinéastes émergents qui présenteront une projection de leurs films, au cours de deux séances spéciales.

La programmation du Festival Accès Asie présentera les films des réalisateurs Kiarash ANVARI, Sadaf FOROUGHI, Parissa MOHIT et Golkou PARHIZGAR. Les projections seront suivies d’une séance de discussion au cours de laquelle les réalisateurs présents répondront aux questions du public.

Programme

Né en 1977 à Téhéran, Kiarash Anvari est un photographe, vidéaste et réalisateur indépendant. Il a tout d’abord réalisé des études en cinéma dans sa ville natale, à Téhéran, où il a obtenu sa licence pour ensuite poursuivre sa formation en France, à l’Université de Provence avec un master en études cinématographiques. Ses films ont été présentés dans différents festivals à travers le monde. Ce qui est d’ailleurs le cas pour les deux films qui sont au programme du Festival Accès Asie.

Née aussi à Téhéran, en 1976, Sadaf Foroughi est une réalisatrice et vidéaste iranienne. Diplômée en littérature française, elle obtient également un master en études cinématographiques à l’Université de Provence. Par la suite, elle suit des cours en réalisation à la New York Film Academy. Ses films ont également fait l’objet de différentes présentations, dans divers festivals, à travers le monde.

Parissa Mohit a étudié la scénographie pendant quatre ans. Par la suite, elle a continué ses explorations artistiques dans le monde du cinéma d’animation. Elle pense que son expérience en construction et en conception de décor a influencé sa façon de traiter l’animation. En effet, elle tente de fabriquer des mondes imaginaires avec ses propres mains à différentes échelles et c’est dans ces mondes que ses films prennent vie.

Golkou Parhizgar est une jeune productrice et réalisatrice de documentaires britannique, d’origine iranienne. Elle réside actuellement à Londres. En 2005, elle remporte un prix le Welsch Lottery Fund Millenium Award, qui lui permet de co-produire et co-réaliser son film de fin d’études Light in Shadow. Son film remporte le Prix du meilleur film étudiant au Finest Films Award de Cardiff et en 2006, elle remporte également, pour ce film, le Prix du meilleur court-métrage au Festival du film des femmes noires de Londres. Depuis l’obtention de son diplôme, Golkou Parhizgar a travaillé aux côtés de nombreux réalisateurs en tant qu’assistante-réalisatrice. Elle a notamment travaillé aux côtés de Bahman Ghobadi, le réalisateur des Chats persans (No One Knows about Persian Cats). Elle voue un grand intérêt pour les sujets qui traitent de la diversité culturelle, aussi Golkou Parhizgar souhaiterait dans l’avenir continuer à produire des films qui explorent cette thématique.