Le Festival Accès Asie vous convie dans l’ambiance décontractée du bar Le Saint-Sulpice à venir découvrir un univers bouillonnant de cultures issues des quatre coins de l’Asie.
Sous la gouverne de l’artiste multidisciplinaire Atif Siddiqi comme maître de cérémonie, cet événement de «spoken word» propose une rencontre d’auteurs et d’interprètes d’origines culturelles diverses tels que l’Irakien Naïm Kattan, la Libanaise Nada Sattouf, l’Iranien Hossein Sharang, le Chinois Shin’Uet et la Montréalaise Rachna Vohra. Accompagnés du musicien iranien Babak Towhidi, ces poètes animés et inspirés prendront la parole pour se livrer à vous.
Le «spoken word» est une forme de poésie orale. Il peut être réalisé avec un accompagnement musical, mais l’accent reste sur celui qui déclame. Le «slam» est une compétition de poésie orale ou «spoken word».
L’artiste d’origine pakistanaise Atif Siddiqi parle anglais, français et urdu. Il a d’abord étudié le design de mode à Los Angeles, pour ensuite parfaire ses connaissances en production vidéo et en interprétation à Montréal.
Atif Siddiqi s’inspire notamment des questions d’identité sexuelle et de la notion de métamorphose chez l’être humain. Il base ainsi son travail artistique sur les symboles et les icônes. Artiste multidisciplinaire, il s’exprime en tant que réalisateur, vidéaste expérimental et interprète.
Plusieurs de ses œuvres ont été présentées à la télévision canadienne et en compétition officielle dans quelques festivals internationaux de films, dont les documentaires prisés Solo et M! Mom, Madonna & Me. En plus de se produire régulièrement sur différentes scènes à Montréal ou à Toronto, Atif Siddiqi a enregistré en 2009 le CD Jugnu (Firefly) où il interprète en anglais et en urdu des textes de l’écrivain Ismail Meeruti. Surnommé le poète des enfants en Inde et au Pakistan, ce dernier est l’un des pères de la littérature jeunesse du 19 siècle.
Né à Bagdad, Naïm Kattan étudie d’abord le Droit avant de se tourner vers la littérature à la Sorbonne, suite à l’obtention d’une bourse du gouvernement français. Il arrive au Canada en 1954. Depuis 1962, il est critique littéraire au quotidien Le Devoir de Montréal, en plus d’avoir occupé le poste de rédacteur à la Commission d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme. À la fin des années 1960, il est nommé responsable des lettres et de l’édition au Conseil des arts du Canada, où il œuvrera pendant 25 ans. Auteur de plus de 35 ouvrages, Naïm Kattan s’inspire de la rencontre des différentes cultures, des rapports humains et de leur diversité. Son oeuvre, traduite en plusieurs langues dont l’arabe et le tamoul, est célébrée partout pour son universalité. Les hommages à son égard se multiplient au cours des années: Docteur honoris causa dans quelques universités à travers le monde, Naïm Kattan est notamment Officier de l’Ordre du Canada et Chevalier de l’Ordre du Québec et de l’Ordre national de la Légion d’honneur de France.
Née au Liban, Nada Sattouf réside à Montréal depuis 2002. Elle compte quatre recueils de poésie à son actif : Bayt (2009) et Mémoires et un sommeil (2007) aux éditions Poètes de brousse à Montréal ainsi qu’Attente prévue (2000) et Postiche ouvert au vent (1997) aux éditions libanaises Al-Jadid. Nada Sattouf termine actuellement un doctorat en études françaises tout en participant à plusieurs événements littéraires dont le Festival international de littérature (FIL), le Festival Voix d’Amériques et le Festival Metropolis bleu.
« Le lieu qui m’a donné la vie, qui a brodé mes souvenirs, leur insufflant tour à tour leurs doses de lumière et d’obscurité, est le Liban. »
– Nada Sattouf
Hossein Sharang a quitté l’Iran et vit en exil à Montréal depuis 1983. Il a publié plusieurs recueils de poésie, dont un premier à dix-neuf ans en Iran, puis en Allemagne, en Suède ainsi qu’au Québec. Les recueils Montagnes fugitives et Livre sauvage sont parus aux Éditions du Noroît. Ses poèmes se retrouvent aussi dans divers périodiques en Iran, en Europe ainsi qu’en Amérique du Nord, et ils ont été traduits en 4 langues. En plus de participer régulièrement à des soirées de «slam» et de «spoken word», Sharang a également été écrivain en résidence à l’Institut Canadien à Québec en 2008-2009. La poésie d’Hossein Sharang est unique. Les images du poète sont le reflet d’une vie d’errance et de relations profondes avec l’humanité, la Terre et l’expérience toujours renouvelée de la vie
Poète et écrivain originaire de Shanghai, Shin’Uet s’exprime en français, en chinois et en espagnol. Né en 1977, il grandit dans une culture chinoise déchue où se côtoient la pauvreté et l’ultramatérialisme. Avant son départ pour la France à l’âge de 25 ans, Shin’Uet était un activiste de la culture alternative de Shanghai en tant que poète, organisateur d’événements et animateur. Très présent sur la scène du «slam» parisien au cours de la dernière décennie, on l’a souvent entendu à l’Espace L’Harmattan ainsi qu’au Club des Poètes. Son premier recueil poétique bilingue «Petit voyou de l’arrondissement de Yangpu» est paru aux Éditions L’Harmattan en 2005. En 2007, Shin’Uet immigre finalement au Québec où il chante depuis ses poèmes et ses passions sous le ciel nocturne de Montréal. Il a participé l’an dernier au Festival Voix d’Amériques.
La Montréalaise Rachna Vohra découvre rapidement que la poésie et le «spoken word» représentent pour elle les meilleurs outils artistiques pour toucher les gens et leur partager sa soif de changement et de critique sociale. C’est principalement à travers ces médias qu’elle explore sa volonté de remettre en question les mentalités et les idées reçues, tant au niveau social que politique et même émotif. Rachna Vohra a édité deux recueils de poésie et est publiée dans plusieurs revues et anthologies. Elle se produit également dans différents festivals et événements littéraires à Montréal, Toronto, New York, Philadelphie, Chicago et San Francisco. Selon Rachna, la poésie rejoint tout le monde sans égard ni au groupe d’âge, ni au genre, ni à la race. En explorant des thèmes comme le racisme, les droits des femmes et l’environnement, elle désire faire prendre conscience aux gens de leur pouvoir d’améliorer le sort du monde qui les entoure.
Né à Téhéran en 1981, Babak Towhidi s’initie à la musique perse dès l’âge de huit ans. À Montréal, il développe sa technique du sehtar (luth persan) et ses connaissances du radif (répertoire de la musique savante iranienne) avec Kiya Tabassian pendant deux ans. Il suit également d’autres classes de maître et des ateliers avec Hamid Motebassem, Jean-Marc Bouchard et Philippe Kayser. Il poursuit ensuite sa formation de façon autodidacte. Babak Towhidi est également fondateur et directeur artistique de la série Trésor Musical Persan, série transcendance, de l’Ensemble Académique de Musique Persane ainsi que de l’ensemble Advaar. Il se produit avec ces derniers depuis quelques années dans le cadre du Festival du Monde Arabe. Babak Towhidi pratique et enseigne maintenant le sehtar au sein de la formation Constantinople.
Atif Siddiqi – Maître de cérémonie
Naïm Kattan – Poète
Nada Sattouf – Poète
Hossein Sharang – Poète
Shin’Uet – Poète
Rachna Vohra – Poète