À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale et de la Semaine d’actions contre le racisme au Québec, le Festival organise sa deuxième édition de Confrontons le racisme ensemble!
Au programme, quatre activités qui visent à adresser les problèmes de racisme vécus par les artistes racisé·es et autochtones tout au long de leur cheminement professionnel.
Ce projet est né en 2022 de la montée du racisme anti-asiatique pendant la pandémie, en collaboration avec le collectif Super Boat People. En 2023, en collaboration avec le Cinéma Public, Wapikoni mobile et Bahay Collective, nous axons ce volet antiraciste sur les expériences vécu·e·s par les artistes.
Cette table ronde de quatre cinéastes sera précédée d’une projection d’un de leur plus récent court-métrage sur les questions plurielles liées aux identités, aux territoires et au racisme.
Le Muzungu québécois (2019) | Justice Rutikara
Surnommé « le Muzungu du Québec » par sa mère, Justice Rutikara se balade dans des microcosmes africains de Montréal pour aborder, sur un ton cocasse, l’importance et les paradoxes des identités ethnoculturelles des immigrant-es et des enfants d’immigrant-es au Québec.
Nid d’oiseau (2022) | Nadia Louis Desmarchais
Léna, une petite fille noire de 7 ans reçoit un dessin ridiculisant ses cheveux crépus.
Justement (en)raciner (2022) | kimura byol lemoine, Ange Guo, Jad Orphée Chami
Au cœur de ce projet se trouve notre désir de (ré)interroger notre rapport au territoire déjà modelé par nos parcours d’immigration, et d’imaginer de nouvelles pistes décoloniales vers la justice pour les personnes autochtones et racisées. Nous ne sommes pas pour autant à la recherche d’une « solution », mais avons pris cette opportunité pour bâtir nos connaissances et approfondir les liens que nous avons déjà avec les artistes avec qui nous avons travaillé.
Des voisins dans ma cour (2021) | Eli Jean Tahchi
Entre Parc-Extension et la ville de Mont-Royal, une cicatrice dans l’espace crée une étrange dichotomie entre deux voisinages.
Animateur
Laurence Ly, Cinéaste
Intervenant.e.s
kimura byol lemoine, Artiste multidisciplinaire
Nadia Louis Desmarchais, Cinéaste
Justice Rutikara, Cinéaste, scénariste et acteur
Eli Jean Tahchi, Cinéaste, scénariste et acteur
Cette compilation d’œuvres expose différents visages du racisme qui, pendant longtemps, est allé à l’encontre de l’identité des Premiers Peuples. Loin de disparaître, le racisme est encore ancré dans nos sociétés et se manifeste dans le quotidien, que ce soit de manière systémique ou spontanée. Ces films sont une preuve de résilience et de résistance face à la marginalisation.
Films présentés
Wamin (La Pomme|The Apple) | Katherine Nequado
Wamin signifie pomme en atikamekw. Rouge à l’ extérieur, blanc à l’intérieur. Il s’agit d’une insulte envers les personnes qui quittent leur communauté pour aller vivre en ville. Une jeune Atikamekw montre que vivre en dehors de sa réserve ne fait pas d’elle une autre personne que celle qu’elle est vraiment.
Où sont tes plumes | Widia Larivière, Mélanie Lumsden
Deux duos de sœurs partagent avec humour leur point de vue sur les préjugés envers les Premières Nations.
Pinatakushkuess |Gaëlle Mollen
L’Innu du futur | Stéphane Nepton
Une ode au territoire en lien avec la dualité identitaire en tant qu’Autochtone urbain. Une histoire à la fois très personnelle et poétique.
Du jour au lendemain | Shawn-Tamien McKenzie Vachon
Du jour au lendemain, ils ont dévoilé un lourd secret, celui des enfants retrouvés morts et enterrés. Shawn Tamien propose ici un hommage à tous ces enfants qui sont partis en étant seuls au monde.
Kushtakuan (Danger) | Langis Fortin, Nemnemiss McKenzie
Le positionnement de la communauté innue de Matimekush face aux compagnies minières qui risquent de relancer l’exploitation sur leur territoire.
L’enfance déracinée | Réal Junior Leblanc
Un jeune Innu retourne sur les lieux du pensionnat de Sept-Îles, en opération de 1951 à 1972, pour y rendre un hommage poétique aux victimes.
Abinodjic Madjinakini (L’Amendement) | Kévin Papatie
Quatre générations. Trois pensionnats. Deux cultures. Une extinction.
Kupanishkueu | Mélodie Jourdain-Michel
La réalisatrice Mélodie Jourdain raconte comment la force et le courage de son ancêtre innue, Kupanishkueu, ont influencé sa vie.
Encore vivants | Cherilyn Papatie
Planteurs d’arbres, planteurs d’espoir. Un parallèle touchant qui parle de la résistance du peuple autochtone.
Je me souviens (I remember) | Frédéric Cheezo
Un jeune autochtone nous présente son groupe de musique métal. Il est animé d’une envie d’ exprimer ses émotions à travers ses percussions explosives.
Tous humains | Vicky Moar-Niquay
Texte inspiré d’histoires vraies, Tous humains est un film personnel sur les réalités et les préjugés que vivent les autochtones dans un environnement urbain.
Animatrice
Véronik Picard, Recherchiste et chroniqueuse
Intervenant
Stéphane Nepton, Cinéaste
Des artistes mobilisé·es dans les Quartiers Chinois des villes de Montréal et Québec mettent en lumière le rôle des récits dans les revendications en matière de lieux dans leur pratique créative.
Cette table ronde et ses intervenant·es seront l’occasion d’évoquer comment iels se font le relais de transmission des histoires de ces quartiers par leur art : Karen Cho avec son film Haute Tension à Chinatown, Léa Tremblay-Fong avec son projet chorégraphique et social Sit, Eat and Chew 五味杂陈, Maka et Komodo avec leur point de vue de bâtisseur·euses communautaires et enfin, Geneviève Duong avec son court-métrage Rue de Xi’an qui témoigne de la disparition du Quartier Chinois de Québec et qui vous sera présenté en avant-première.
Animateur
Parker Mah, Artiste multidisciplinaire
Intervenant.e.s
Karen Cho, Cinéaste
Léa Tremblay Fong, Chorégraphe et danseuse
Geneviève Duong, Réalisatrice, chorégraphe et danseuse
Komodo, Bâtisseur-euse communautaire
Maka, Bâtisseuse communautaire
BAHAY ISLAND : une expérience d’évasion insulaire immersive. Venez célébrer le quatrième anniversaire du Bahay Collectives le 25 mars à Ausgang Plaza de 16 à 22 heures, suivi d’une after party à CAVE. Venez affamés et profitez d’une offre de nourriture philippine et caribéenne, apportée par les meilleurs des meilleurs à Montréal. Apportez vos bikinis parce qu’il va faire chaud !
Activités, cadre immersif, performances en direct et set DJ de DJ Apollo seront au programme.
Cet événement est une collaboration entre le Festival Accès Asie et Bahay Collective. Nos organisations partagent l’objectif commun de créer un espace et des opportunités pour les minorités visibles et sous-représentées.
Artistes
DJ Apollo et de nombreux autres à annoncer!
Vague 1 18$, Vague 2 20$, Vague 3 22.50$, Vague 4 25$, Porte 30$.
D’origine cambodgienne et vietnamienne, né dans un camp de réfugiés en Thaïlande et citoyen canadien, Laurence Ly réalise avec ses amis le temps d’un été son premier long métrage autofinancé Marche avec moi en 2014. Il retourne aux études pour obtenir une maîtrise en 2017 en communication, cinéma et image en mouvement. En 2022, il obtient un diplôme de l’Inis en réalisation et réalise Les Lauriers (série web) et Correspondance (court documentaire) qui rayonnent dans les festivals d’ici et à l’international. Il termine en ce moment la réalisation du court métrage Le petit panier à roulettes qui a reçu une bourse du CAC et du CALQ et coproduit aussi un court métrage de genre, La plantation, qui sera tourné en République dominicaine avec le soutien du CALQ. Réalisateur, producteur, scénariste et vidéaste, Laurence est aussi commissaire et programmateur de films pour le Festival Accès Asie.
Parker Mah est un Chinois de 4e génération de descendance toisanaise basé à Tio’tia:ke. Artiste multimédias, musicien et DJ, son œuvre diversifiée aborde les thèmes et les réalités de la migration, de l’hybridation et de l’identité. Il est également actif dans différents espaces culturels et activistes en tant que commissaire, animateur, formateur et organisateur communautaire. Il est co-fondateur de la Fondation JIA.
Véronik Picard est originaire de la communauté de Wendake et habite maintenant à Tiohtià :ke/Mooniyaang/Montréal. Diplômée d’un baccalauréat en études internationales et langues modernes, Véronik Picard cumule plusieurs années d’expériences tant dans le milieu autochtone canadien que dans l’univers journalistique et médiatique québécois. Elle a travaillé plusieurs années pour Tourisme Autochtone Québec, elle a ensuite travaillé au consulat du Canada à Sydney où elle soutenait les entrepreneurs autochtones désirant exporter leur produit en Australie. Elle a ensuite été journaliste spécialisée en sujets autochtones pendant 3 ans au sein de Radio-Canada. Toujours à la recherche de projets qui la passionnent, Véronik Picard œuvre maintenant dans le milieu des arts et des cultures autochtones à titre de recherchiste, rédactrice, chroniqueuse et consultante.
kimura byol lemoine est un.e artist.e féministe et un.e commissaire qui questionne les binaires et les perceptions des identités — la diaspora, l’ethnicité, le colorisme, la post-colonialisme, l’immigration et le genre — principalement par l’art multimédia de la calligraphie, de la peinture, de l’écriture et de la collaboration.
Passionné par les arts visuels, l’interprétation puis le septième art, Justice Rutikara a participé à la création ou joué dans plusieurs projets professionnels, au théâtre et au cinéma. Diplômé en Études internationales à l’Université de Montréal, il a choisi de s’investir à l’écriture et à la réalisation d’œuvres cinématographiques à travers sa notion du chaos harmonique. Ses œuvres lui ont notamment valu le Prix de la Relève 2018 à la Course des régions pancanadienne, une nomination comme meilleur réalisateur de l’année au Gala Dynastie 2020 et le Prix Gémeaux de la relève 2021.
Nadia Louis-Desmarchais est une réalisatrice afro-féministe qui aspire à donner une voix à celles et ceux qu’on refuse trop souvent d’entendre. Elle a réalisé les courts-métrages documentaires Raconte-moi mon corps, Urban et le controversé Rated X, sélection officielle du festival Regard, aux Rendez-Vous Québec Cinéma et au Festival Filministes. Mettant en avant une sensibilité unique et profonde dans sa démarche artistique, Nadia est désireuse de plonger dans la sphère professionnelle pour écrire et réaliser des scénarios intimistes qui, selon elle, donnent au cinéma sa puissance universelle.
Eli Jean Tahchi est diplômé du programme mixte financé par Netflix à l’Institut National de l’Image et du Son (INIS) à Montréal. Il est réalisateur, scénariste et acteur. À Beyrouth, Il a étudié le cinéma à l’Académie libanaise des beaux-arts et a obtenu un baccalauréat en production cinématographique et télévisuelle. En 2011, il s’installe à Montréal et poursuit des études en cinéma à l’Université de Montréal, et enfin, à l’INIS en profil réalisation. Le cinéma engagé d’Eli Jean Tahchi est acéré, humain et métaphoriquement chargé. Depuis 2011, il a accumulé des projets de genres variés et culturellement divers. Son film « Y’a des fois où j’aimerais me trouver sur une île déserte » est nominé au prix IRIS au 24ème Gala Québec Cinéma, dans la catégorie meilleur court métrage documentaire.
Stéphane Nepton est né le 22 Décembre 1971 à Sept-Iles sur la Côte-Nord, il est de la nation Innu de Mashteuiatsh. Il est artiste en effets-spéciaux en jeu vidéo depuis 22 ans et est également artiste numérique. Stéphane a co-fondé Uhu labos nomades, dont il est très fier.
L’Innu du futur est son premier court métrage tout droit sorti du studio virtuel du Wapikoni cohorte 2021. C’est un film à la fois très personnel et poétique, une ode au territoire en lien avec sa dualité identitaire en tant qu’ Autochtone urbain. Le cinéma est pour lui un magnifique canevas pour laisser place à son autodétermination artistique dans un espace décolonisé.
Karen Cho 曹嘉伦 est une cinéaste Sino-Canadienne connue pour ses documentaires qui explorent les thèmes de l’identité, de l’immigration et de la justice sociale.
Le premier film de Karen, In the Shadow of Gold Mountain, portait sur l’héritage de la Taxe d’entrée imposée aux immigrants chinois au Canada. Le film a été utilisé comme un outil dans la lutte pour la réparation.
Parmi les autres films auxquels Karen a participé, citons Seeking Refuge, nominé pour les prix Gemini, et Status Quo ? The Unfinished Business of Feminism in Canada. Le travail de Karen à la télévision a touché des sujets tels que, la santé et le bien-être des autochtones, l’internement japonais, la cuisine québécoise, l’est du centre-ville de Vancouver et les artistes activistes du monde entier. En 2018, Karen a été nominée pour un Canadian Screen Award pour son travail dans l’émission Interrupt This Program de la CBC.
Le dernier film de Karen, Haute tension à Chinatown, raconte l’histoire de la résistance et de la résilience de la communauté dans des quartiers chinois en voie de disparition en Amérique du Nord. Il a été présenté en première au Doc NYC, au Reel Asian de Toronto, et a reçu le Prix du Public et le Prix du jury des détenues au festival RIDM de Montréal en novembre 2022.
Karen a été impliquée dans le Groupe de travail sur le quartier chinois de Montréal, les Chinois progressistes du Québec, Coast to Coast Chinatowns Against Displacement et le réseau Act2End Racism. Elle est également cofondatrice de la Fondation JIA, un organisme à but non lucratif qui s’intéresse à la narration et à la conservation des lieux dans le quartier chinois de Montréal.
D’ascendance chinoise, née et grandie au Québec, Léa Tremblay Fong est chorégraphe et interprète en danse contemporaine. Elle crée et diffuse ses œuvres directement dans la rue et dans les milieux de vie, où elle établit des ponts avec une diversité de personnes et de communautés.
De 2006 à 2011, elle a complété un Honours Double Major in Dance and International Development Studies à l’Université York, à Toronto en dirigeant parallèlement plusieurs projets de création multidisciplinaires et interculturels à Toronto et en Israël/Palestine. Depuis l’hiver 2012, elle poursuit son travail et son apprentissage artistique principalement à Montréal.
L’artiste choisit de pratiquer son art hors des studios, exposée aux interactions impromptues. Mue par un fort désir d’engagement social, Léa s’inspire de l’esprit libre et revendicateur de la rue, des street dances et de l’environnement architectural. Ses créations sondent les mémoires, les tensions et les liens sociaux à l’œuvre dans nos communautés; elles ont notamment été présentées à Montréal, à Ramallah (2015) et à Taipei (2016).
Les collaborations et créations (2012-) de Geneviève Duong sont des occasions pour approfondir sa réflexion sur la façon d’engager le corps en dialogue avec l’environnement bâti et naturel. L’héritage triculturel, vietnamien, argentin et québécois, qui l’habite l’incite à créer des expériences artistiques centrées sur l’actualisation et la valorisation de la culture québécoise et de lieux patrimoniaux. Félix : L’alouette en liberté (2019), concert multimédia co-réalisé avec l’Orchestre symphonique de Gatineau en hommage à Félix Leclerc, traduit cet intérêt. Depuis 10 ans, elle œuvre à travers différentes pratiques, dont production, chorégraphie, interprétation, performance, médiation culturelle, programmation et enseignement. Elle est membre des conseils d’administration du Moulin des Jésuites (2021-), d’Interférences, arts et technologies (2022-) et Les sans-papiers (2022-). Elle est de la cohorte 2009-2012 de L’École de danse de Québec.
Komodo (iel) est un·e artiste bâtisseur.euse communautaire, mêlant ses racines culturelles et expression érotique pour faire entendre la voix des Canadiens d’origine Sino-Brunéiennes dans la renaissance mondiale de la culture queer asiatique. Iel est convaincu·e que le fait d’avoir de la compassion pour soi-même et pour autrui permet à l’humanité d’être plus résistante face à ses propres peurs et souffrances.
Maka est diplômé de l’Université Concordia, où il a obtenu un baccalauréat en philosophie. Elle a lancé la page Instagram @mychinatownmtl en 2021 dans l’espoir de sensibiliser à la gentrification, à la xénophobie et au racisme dont Chinatown et les Asiatiques ont été victimes au plus fort de la pandémie de covid-19. Elle a récemment co-créé un zine appelé « Pass the Nước Mắm », désormais en rupture de stock. Pendant les festivités d’été du cœur d’île de Montréal dans le quartier chinois, Maka a co-animé et co-produit deux émissions comiques « Chinatown Comedy Nights », et a co-organisé une soirée mahjong à laquelle participaient des aînés et des jeunes qui apprenaient à jouer au jeu.
kimura byol lemoine – Artiste multidisciplinaire
Nadia Louis Desmarchais – Cinéaste
Justice Rutikara – Cinéaste, scénariste et acteur
Eli Jean Tahchi – Cinéaste, scénariste et acteur
Laurence Ly – Cinéaste
Véronik Picard – Recherchiste et chroniqueuse
Stéphane Nepton – Cinéaste
Parker Mah – Artiste multidisciplinaire
Karen Cho – Cinéaste
Léa Tremblay Fong – Chorégraphe et danseuse
Geneviève Duong – Réalisatrice, chorégraphe et danseuse
Komodo – Artiste bâtisseur·euse communautaire
Maka – Bâtisseuse communautaire
Bahay Collective – Producteurs