Une exposition immersive, ancrée au Liban, explorant le saut comme métaphore de la résilience humaine.
Vernissage de l’exposition le 3 mai à 15h.
Inspiré par son grand-père Samir Tabet, peintre et artiste centenaire à Beyrouth, Charlie Khalil Prince a toujours été intéressé par la notion du portrait. L’observation et la réalisation d’un portrait permettent de méditer sur l’humanité et la vulnérabilité du sujet, révélant sa profondeur et son univers intérieur, autrement imperceptibles. Avec le cinéaste Karim Ghorayeb, Charlie crée des portraits vidéo d’individus de classes sociales, d’origines religieuses et de générations différentes dans son pays d’origine, le Liban. Chaque sujet a été invité à sauter ou à pressentir un saut devant la caméra, dans l’intimité de son foyer. Ielles ont ensuite discuté de leurs rêves et de leurs fantasmes de chute, d’envol et de tous les moments possibles entre les deux. Le Liban est en pleine crise, en proie à la violence politique et à une catastrophe financière. Il est plus que jamais nécessaire de proposer des images de corps qui ne succombent pas à un état en faillite, mais qui s’élèvent plutôt au-delà de la violence systémique et de la turbulence géopolitique.
to a still moment repeated est une méditation profonde sur l’espoir et la capacité du corps à trouver la poétique qui l’habite, une poétique qui est inséparable de son sens du pouvoir et d’agentivité, quel que soit le contexte.
Comment se rencontrent la grâce et la résistance ?
Comment se rencontrent la poétique du corps et le politique de son environnement ?
Est-ce que le corps s’envole ou est-ce qu’il tombe ?
Sautant dans l’espace ouvert, les sujets sont indifférents à l’imminence de leur chute, ielles sont suspendu·e·s dans le temps – dans le moment décisif entre l’action et la réaction :
Est-ce que le corps tombe ou est-ce qu’il vole ?
L’artiste tient à remercier le Conseil des arts du Canada.
L’exposition est ouverte du 3 mai au 14 juin :
Informations sur l’accessibilité des lieux ici.
Charlie Khalil Prince (1991) est un artiste de la danse et de la performance libanais. Ses intérêts sont enracinés dans l’intersection du corps politique et du corps poétique, et dans les nombreuses résonances profondes qui peuvent en découler. Son travail chorégraphique a été présenté dans plusieurs festivals et théâtres, dont ImPulsTanz, Dansmakers Amsterdam, Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Vancouver International Dance Festival, Oktoberdans, Fabricca Europa et Beirut International Platform of Dance. Charlie est titulaire d’un baccalauréat en musique de l’Université McGill à Montréal avec une mineure en études religieuses et continue de s’engager en tant que compositeur dans sa pratique artistique. En 2023, il a été artiste en résidence à la Villa Empain à Bruxelles, où il a remporté le prix pour la danse et la performance décerné par la Fondation Boghossian en Belgique. Il a également été artiste apap (advancing performing arts project) 2020, soutenu par la Commission de la culture de l’Union européenne de 2017 à 2020. (http://charlie-prince.info/)
OBORO est un centre d’artistes autogéré voué à la diffusion et à la production des pratiques actuelles en arts visuels, médiatiques et numériques.
Le champ d’action d’OBORO couvre les arts visuels et médiatiques, les nouvelles technologies, les arts des nouvelles scènes et les pratiques émergentes. Les deux salles principales de la galerie sont dédiées à la diffusion, principalement d’expositions individuelles et collectives. Le Laboratoire nouveaux médias offre une variété de services et d’espaces spécialisés pour la production artistique numérique et médiatique. Les espaces multifonctionnels sont des espaces de création et d’expérimentation pour les artistes qui bénéficient de l’expertise d’une équipe professionnelle. Le studio résidence d’OBORO permet d’accueillir des artistes pour des séjours variables tout en ayant accès aux équipements et services du centre. OBORO offre une programmation qui encourage l’innovation, l’expérimentation, l’échange d’idées et le partage du savoir.
Fondé en 1982 avec la conviction que l’expérience artistique transculturelle vivante contribue au mieux-être de l’humanité, l’objectif d’OBORO est de susciter la réflexion dans le domaine artistique et dans la société en général, et de contribuer à une culture de paix en visant à bâtir une société plus juste et équitable, tout en laissant la place à une multiplicité de perspectives.
Charlie Khalil Prince