Au cours de ses célèbres séances «dialogiques», le professeur Norman Cornett crée une rencontre, un dialogue entre son invité et le public. Cet invité débute cette séance avec pour seule préparation l’oeuvre qu’il a précédemment créée et qui servira de point de départ à l’échange.

Auteurs, musiciens, cinéastes, politiciens et divers spécialistes ont tour à tour alimenté ces sessions au fil des années. Cette approche peu conventionnelle du professeur Cornett utilise une forme de courant de conscience, une technique littéraire qui consiste à traduire par écrit le flot de pensées au fur et à mesure qu’elles surgissent. Les participants du public sont ainsi appelés à rédiger, de façon anonyme, un point de vue subjectif sur un extrait de l’oeuvre étudiée. Pr. Norman Cornett confronte ensuite son invité en lui lisant en direct le fruit de ces impressions.

Traducteur et érudit indépendant, Norman F. Cornett publie dans plusieurs journaux canadiens et américains. Prônant une approche d’enseignement peu conventionnelle, contestant souvent le savoir préétabli, Pr. Cornett a su gagner la loyauté de ses étudiants au fil des ans, mais également le respect de plusieurs artistes, galeristes, cinéastes et auteurs avec qui il échange régulièrement.

Grâce à des sessions « dialogiques », le professeur Norman Cornett a initié ses étudiants à un remarquable éventail d’artistes, de juges, d’experts et de philosophes. Parmi ses invités, on compte l’ancien premier ministre Paul Martin, le jazzman Oliver Jones, la danseuse moderne et chorégraphe Mariko Tanabe ainsi que la cinéaste autochtone Alanis Obomsawin. Celle-ci a d’ailleurs réalisé le documentaire «Professor Norman Cornett : Since When Do We Divorce the Right Answer from an Honest Answer?» suite à la décision controversée de l’Université McGill de renvoyer Pr. Cornett de son institution en 2007. Elle y rend un vibrant hommage à la méthode d’enseignement peu orthodoxe du professeur.

Née à Ottawa en 1974, Priscila Uppal est poète, auteure et professeure d’anglais et de sciences humaines à l’Université York de Toronto, où elle habite. En plus d’écrire et d’enseigner, Priscila Uppal donne régulièrement des conférences et des ateliers notamment sur l’écriture, la littérature et le multiculturalisme. Elle coordonne également plusieurs événements littéraires où elle invite des artistes d’un groupe ethnique spécifique.

L’oeuvre de Priscila Uppal comporte cinq recueils de poésie et deux romans. Elle est traduite en plusieurs langues dont le croate, le flammand, le grec, le coréen, l’italien et le letton.

Poète engagée, Priscila Uppal écrit avec un humour audacieux, voire même irrévérencieux, sans pour autant occulter le sérieux de ses propos. Elle s’inspire entre autres des dynamiques entre les femmes, de la violence humaine, de la sexualité, des chocs interculturels, du deuil et de ses rituels, de l’imagination et du processus de création.