Le samedi 13 mai, le Festival Accès Asie et Vidéographe, en collaboration avec le MAI, présentent Sérendipité. Ce projet souligne l’apport exponentiel des communautés d’origine asiatique dans la vie culturelle québécoise et montréalaise.
Événement présenté en première mondiale, Sérendipité est né grâce au hasard de plusieurs rencontres entre artistes. Cherchant à promouvoir la diversité des voix et des discours dans le domaine de l’image en mouvement, ce projet associera musiciens et compositeurs avec des vidéastes issus de la diversité asiatique de notre métropole. Sérendipité se donne pour vocation l’émergence de formes artistiques encourageant la naissance de nouvelles œuvres, de la production de vidéos monobandes à des installations vidéos inédites.
La rencontre, qui aura lieu au MAI, présentera des créations récentes de groupes d’artistes participants au projet; Paul Tom et Yuki Isami, Gabriel Dharmoo et Ivetta Kang, Hadi Jamali, Amir Amiri et Showan Tavakol, Alisi Telengut et Lamia Yared avec son invité Nathaniel Huard, kimura byol – nathalie lemoine et Hazy Montagne Mystique.
Paul Tom est un cinéaste spécialisé en cinéma d’animation et documentaire. Il est également monteur professionnel, concepteur de vidéos d’expositions muséales et formateur dans divers projets de médiation culturelle dans diverses communautés. Né de parents cambodgiens dans un camp de réfugiés en Thaïlande, il a longuement abordé les thèmes de la construction de l’identité, des relations familiales ainsi que de l’exploration du silence comme moyen de communication. Ses courts-métrages ont été sélectionnés dans une quarantaine de festivals à travers le monde.
Originaire du Japon, Yuki Isami a découvert la musique à l’âge de quatre ans par l’intermédiaire du piano. Après avoir reçu les premiers prix du College of Drama and Music de Toho à Tokyo et du Conservatoire de Musique de Montréal, elle poursuit aujourd’hui une carrière de flûtiste. Elle a participé à de nombreux festivals à travers le monde et s’est produite dans différents orchestres dont l’Orchestre Métropolitain de Montréal et l’Orchestre symphonique de Québec. Parallèlement, elle a travaillé sur différents projets pour promouvoir la musique et la culture japonaise au Canada avec des instruments tels que le shinobue, le koto ou le shamisen. Elle a notamment arrangé et interprété le spectacle “Musique japonaise : Branches et racines” et “TSUKI” un conte musical et visuel. (www.yukiisami.com)
La démarche artistique de Gabriel Dharmoo englobe la composition, l’improvisation vocale et la recherche académique. Son travail a été présenté à travers le Canada et à l’échelle internationale. Il est lauréat de différents prix du Conseil des Arts du Canada, de la SOCAN et de festivals d’arts vivants comme le SummerWorks Performance Festival et le Amsterdam Fringe Festival. Son identité métissée (mère franco-québécoise, père caribéen avec racines indiennes) le pousse à effectuer des recherches sur la musique carnatique auprès de quatre maîtres reconnus à Chennai (Inde) en 2008 puis en 2011. Depuis, son style musical explore l’interaction du traditionnel avec le nouveau et la notion de folklore imaginaire. (www.gabrieldharmoo.org)
Native de Corée du Sud, Ivetta Kang est cinéaste et artiste visuelle. Elle écrit et crée ses propres récits avec son propre langage d’image à l’aide d’un dispositif lo-fi afin de déclencher ses souvenirs. Elle travaille actuellement sur une méthode visuelle de superposition d’images qui évoque le concept des couches de temporalité des souvenirs. En tant que Coréenne vivant dans une ville à l’étranger, elle est sensible à la différence de culture entre Orient et Occident qui se traduit dans la communication, mais également dans la perception des émotions. Elle a étudié le cinéma de fiction en Corée du Sud est récemment diplômée du programme MFA de l’Université Concordia. Ses films et vidéos ont été projetés dans divers festivals. (http://cargocollective.com/ivettakang)
Hadi Jamali est un artiste iranien basé à Montréal. Il est diplômé de l’Université des Sciences et de la Culture de Téhéran, avec un diplôme en Communication visuelle- Arts du studio. Depuis 2003, il a travaillé comme directeur créatif et concepteur visuel pour un certain nombre d’institutions tout en poursuivant son travail indépendant expérimental. Il consacre maintenant son temps à des pratiques artistiques multidisciplinaires, y compris la vidéo, l’installation et la photographie. Ses travaux actuels impliquent la défamiliarisation des objets de tous les jours pour saisir la façon dont les gens se rapportent aujourd’hui à leur environnement. Son travail vidéo récent, The Marathon of Remain, fait maintenant partie de la collection Arsenal Gallery. (www.hadi-jamali.com)
Amir Amiri est né à Téhéran, en Iran, où il étudie durant ses jeunes années le santour, un instrument à cordes très populaire dans la musique classique perse. Il apprend également la musique classique indienne auprès des maîtres Ravi Shankar et Nusrat Fateh Ali Khan. Arrivé au Canada en 1996, il intègre une résidence au Banff Center for the arts qui l’inspirera beaucoup. Depuis, Amir s’est beaucoup investi en tant que performeur, directeur musical et consultant pour de nombreuses troupes de danse et compagnies de théâtre canadiennes, ainsi que des orchestres, pour la télévision et pour le cinéma. (www.amiramiri.com)
Né à Téhéran en Iran, Showan Tavakol commence par étudier la musique avec le violon, pour se tourner ensuite vers le Kamântché (vièle à pique). Diplômé en ethnomusicologie et en composition instrumentale, il est aujourd’hui compositeur en résidence de l’ensemble du chœur de trombone et du grand ensemble contemporain de l’Université de Montréal. Compositeur de musique de films et de documentaires, Showan fait également partie de l’ensemble Kamaan, groupe concentré sur la musique contemporaine de l’Iran. (www.shwantavakol.com)
Alisi Telengut est une artiste visuelle et une cinéaste basée à Montréal. Elle crée de l’animation image par image avec la peinture comme support, pour générer le mouvement et explorer des visuels picturaux faits main. Elle s’intéresse aux notions de poésie visuelle, aux représentations lyriques de la mémoire et à l’ethnographie expérimentale. Ses films récents ont été primés lors du Festival international du film de Stockholm, du Festival international du film de Montréal et du Festival international du film du Canada. En plus d’avoir été projeté au Sundance, au TIFF, à Cannes (programme Talent tout court), à Slamdance, à Édimbourg, à ZINEBI, et dans de nombreux festivals du film et d’expositions mondiales d’animation et d’images en mouvement, ses films ont également contribué à la recherche ethnographique, ethnoculturelle et archéologique. (www.cargocollective.com/AlisiTelengut)
Originaire du Liban, Lamia Yared a grandi à Montréal. À travers les voyages effectués depuis les dix dernières années au Liban, en Grèce ou encore en Turquie, Lamia a parfait son apprentissage du chant oriental et de l’oud auprès des maîtres des musiques classiques arabes et turques. Avec son groupe, l’Ensemble Zaman, elle présente des concerts pour divers événements, où elle chante les répertoires de Syrie et d’Égypte de l’époque ottomane ancienne. Elle a performé lors de divers festivals tels que le Festival du Monde Arabe, le Festival des cultures syriennes de Montréal et le Festival des Traditions du Monde à Sherbrooke, ainsi que dans plusieurs Maisons de la culture. (www.lamiayared.com)
Nathaniel Huard a découvert les percussions arabes il y a plus de 10 ans. Ayant appris les rythmes populaires au Darbuka (tambour arabe) avec Trevor Salloum en Colombie-Britannique, il fit ensuite la découverte du Riqq (tambourin arabe) et de la musique classique arabe avec le maître Michel Merhej Baklouk, percussionniste libanais des Rahbani Brothers et de la chanteuse Fairouz. C’est à Alep en Syrie qu’il entendit pour la première fois les Muwashahat, une forme de poésie chantée et de musique savante arabe aux phrases rythmiques complexes. Nathaniel Huard est très actif sur la scène musicale montréalaise, passant de la musique arabe à la musique turque, persane, grecque et juive, avec les groupes tels que Ensemble Zaman, Ensemble Al Zahawi, Essence Yéménite, Ana Masri, Amiri Amiri et d’autres.
Né en Thaïlande, d’origine laotienne et Thaï-dam, Chittakone Baccam Thirakul est un artiste musical. Actif depuis 2008 sur la scène de la musique expérimentale, il est constamment à la recherche de nouveaux sons. Il cofonde l’étiquette Jeunesse Cosmique en 2010 dont il est aujourd’hui le directeur artistique. Il se consacre à Hazy Montagne Mystique à partir de 2012, projet qui se veut une vision sonore de ce qui se passe quand il ferme les yeux. Le passé de sa culture laotienne imprègne sa musique. Artiste très actif, il a fait plusieurs prestations et performances, collaboré avec de nombreux artistes comme Alain Lefebvre et Guillaume Vallée, lancé plusieurs albums et reçu des prix pour ses travaux. (https://hazymontagnemystique.bandcamp.com)
nathalie lemoine est né.e en Corée du sud d’une mère coréenne et d’un père japonais. kimura*lemoine est un.e artiste féministe, conceptuel.le, et multimédia dont les thèmes privilégiés sont les identités (la diaspora, l’ethnicité, le colorisme, le postcolonialisme, l’immigration, les genres) et l’exprime par la calligraphie, la peinture, les images manipulées, la poésie, la vidéo et la photographie. Son travail a été exposé, projeté et publié internationalement. Comme commissaire, el.le développe des projets donnant la voix et la visibilité aux minorités, et continue son travail de militant.e. en documentant les archives de l’histoire des adoptés (à l’étranger) dans les médias et les arts sur le site ACA. (https://starkimproject.com)
Paul Tom – Vidéaste
Yuki Isami – Flûtiste
Gabriel Dharmoo – Compositeur et Chanteur
Ivetta Kang – Vidéaste
Hadi Jamali – Vidéaste
Amir Amiri – Joueur de santour
Showan Tavakol – Joueur de Kamântché
Alisi Telengut – Vidéaste
Lamia Yared – Chanteuse
Nathaniel Huard – Invité par Lamia Yared
Hazy Montagne Mystique – Artiste sonore
Kimura Byol – Nathalie Lemoine – Vidéaste